en construction

Ce qui nous intéresse c’est les stratégies spécifiques des participant/e/s de s’approprier le travail.

 

Comment s’organisent les coopératives dans l’économie du marché? Est-ce qu’ils arrivent à articuler et vivre une autre conception du travail?
Comment établir un lieu de travail, qui n’obéit pas aux structures normatives de notre société de travail ?

Combien d’autonomie est ce qu’il y a dans des lieus de travail en autogestion?

Qu’est-ce que ça veut dire „travailler en autogestion“ dans un système où chacun est invité d’être entrepreneur de soi-même?

Qu’est-ce que le travail dans un mouvement social?

Que faut-il revendiquer si on ne veut ni le plein emploi ni l’état paternaliste ?

Quelle importance peut avoir la formation libre (on parle des écoles libres privées en Allemagne)

et qu’est-ce que ça signifie pour les écoles publiques ?

 

Dans toutes les situations de travail que nous aimerons inclure dans la discussion il y a une double face - c’est autant juste pour les coopératives anti-mafia que pour les collectifs artistiques que pour les écoles libres - on se rend compte que les mots-clé de la gauche comme « autogestion » sont surusés, peut-être surestimés, et si on regarde la situation globale il s’agit sûrement des problèmes d’une minorité privilégiée. Ce film s’entend comme recherche pour discuter ces ambivalences et ne pas comme propagande pour des projets alternatifs. Si à la fin les rencontres entre les participant/e/s ont créé un surplus d’auto- réflexion, des pratiques ou de l’amitié, le projet sera réussi pour nous. Concrètement la vidéo doit documenter une série de dialogues sous la forme d’une chaîne d’entretiens. Chaque participant/e intervient dans deux entretiens, une fois comme celui qui répond aux questions une fois comme celui qui les pose. Il va de soi qu’il peut se développer une discussion sans que les positions soient précisément définies. Au premier entretien l’intervenant A discute avec l’intervenant B, puis ce dernier voyage avec nous pour rencontrer l’intervenant C etc… Tous les échanges sont filmés. Une caméra fixe filme un plan total sur toute la durée de l’entretien incluant tous les intervenants. Une seconde caméra, qui sera vue dans la prise de vue principale, filme les gros plans et les détails. Les dialogues seront liés des scènes du monde du travail dans nos alentours.

A la fin du projet nous voudrions montrer le film au public dans les lieux de sa gestation.